Le Monde Arabe est historiquement une zone critique non seulement pour la diplomatie mais aussi pour la cyber sécurité. Les gouvernements et les entreprises de la région sont des cibles privilégiées pour de nombreuses catégories d’acteurs: Des États, des cybercriminels et des cyber-mercenaires recrutés par des États.
Lors de la récente conférence RSA 2014 à San Francisco, des experts de Microsoft ont déclaré que l’évolution de la cybermenace dans le Monde Arabe est liée aussi à une variété de différents facteurs socio-économiques.
Ces experts ont identifié 11 facteurs comme indicateurs clés susceptibles d’influencer la cybermenace globale d’un pays ou d’une région. La stabilité du gouvernement et le niveau de perception de la corruption sont les indicateurs ayant l’impact le plus sérieux sur la diffusion de la cybermenace. Arrivent ensuite l’état de droit, la stabilité du régime, le taux d’alphabétisation, le développement économique et la pénétration de l’Internet.
Les taux d’infections en malwares sont beaucoup plus élevés dans les régions où il y a des conflits. Les protestations et troubles politiques conduisent à un taux d’infections en malwares plus élevés. La vulnérabilité informatique régionale n’est pas liée à un seul facteur mais à une variété de différents facteurs socio- économiques, selon les experts de Microsoft.
L’analyse de la diffusion régionale des logiciels malveillants met en évidence que des pays comme Bahreïn, le Koweït, Oman, Qatar, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis ont un taux d’infection double de la moyenne mondiale.
La situation en Algérie est plus inquiétante car le taux d’infection est au moins deux fois plus élevée comparativement à ces pays du Moyen Orient.
Pratiques adoptées par les pays avec des taux d’infections faibles et recommandées aux pays du Monde Arabe:
- Forte coopération entre les différentes institutions et entreprises du même pays (Coopération Nationale);
- Mise en place de CERT (Computer Emergency Response Team) pour une surveillance active de la cybermenace ;
- Une culture informatique où les administrateurs des systèmes réagissent automatiquement et rapidement aux rapports d’infections ou d’abus des systèmes;
- Organisation de campagnes de sensibilisation nationales à l’attention du public.