Deux récentes études mettent en évidence une relation entre la cyber sécurité et les situations socio-économico-politiques en Afrique du Nord et au Moyen Orient
Selon la première étude de Microsoft, le Monde Arabe est une zone critique non seulement pour la diplomatie mais aussi pour la cyber sécurité. L’évolution de cette dernière dans le Monde Arabe est liée aussi à une variété de différents facteurs.
Onze facteurs ont été identifiés comme indicateurs clés susceptibles d’influencer la cybermenace globale d’un pays ou d’une région : La stabilité du gouvernement et le niveau de perception de la corruption sont les indicateurs ayant l’impact le plus sérieux sur la diffusion de la cybermenace. Arrivent ensuite l’état de droit, la stabilité du régime, le taux d’alphabétisation, le développement économique et la pénétration de l’Internet.
Les taux d’infections en malwares sont beaucoup plus élevés dans les régions où il y a des conflits. Les protestations et troubles politiques conduisent à un taux d’infections en malwares plus élevés.
L’analyse de la diffusion régionale des logiciels malveillants met en évidence que des pays comme Bahreïn, le Koweït, Oman, Qatar, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis ont un taux d’infection double de la moyenne mondiale.
La situation en Algérie est plus inquiétante car le taux d’infection est deux fois plus élevé comparativement à ces pays du Moyen Orient.
Pour la deuxième étude de ABI research, une compagnie internationale américaine spécialisée dans les recherches liées à l’Internet, les hacktivistes continuent à jouer un rôle dans les conflits politiques et des libertés civiles. Les derniers engagements des hacktivistes au Moyen Orient qui concernaient des causes ethniques et religieuses spécifiques en sont un exemple.
Malheureusement l’hacktivisme, une forme de protestation du 21eme siècle, peut facilement fournir une passerelle à des opérations cybercriminelles plus graves pour ceux qui n’ont pas de perspectives dans une société d’où ils se sentent exclus.